jeudi 31 mars 2016

SO2 : le fruit libéré


Maintenant qu'il y a prescription, je peux le confesser : je n'ai pas été vraiment fan des millésimes précédents de SO2. Un peu trop "nature" pour mon palais de formation classique. Cela explique pourquoi je n'en ai jamais parlé sur le blog jusqu'à présent. Et puis, j'ai découvert le 2015 en février dernier à la Dive. Je n''irais pas jusqu'à dire que ce fut le coup de foudre, mais j'ai sacrément apprécié, ce qui est un grand pas en avant par rapport au passé. Un changement de paradigme, dirait Edgar Morin.

Aussi, lorsque nous les avons reçus il y a une quinzaine de jours, je n'ai pas tardé à en ouvrir une bouteille, histoire de confirmer mes bonnes impressions. Yessss ! Cette fois, je kiffe SO2 !

La robe est pourpre violacée translucide.

Le nez est fruité (cassis, framboise) et épicé (poivre) avec une légère touche herbacée apportant de la fraîcheur.

La bouche est fraîche, tonique, avec une matière pleine de fruit, juteuse, et une saveur de rafle apportant un côté végétal/poivré. Il y a aussi un  peu de gaz carbonique qui disparaît facilement à l'agitation.

La finale est corsée, épicée, sans toutefois se durcir. Il est conseillé de grignoter avec (andouille de Vire ? Chorizo ?) car seul, c'est limite trop intense.

PS : deux jours plus tard à température ambiante (20 °C), il a gardé tout son fruit tout en perdant le gaz de départ. Non seulement il ne présente aucune trace d'oxydation, mais il est encore plus gourmand. Comme quoi, un vin sans soufre, lorsqu'il est bien conçu au départ, est au moins aussi résistant – voire plus – qu'un vin "conventionnel".


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